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Bien gérer le projet «COVID 19» ou…dépérir ! | Rakm Conseil

La Covid n’est plus une simple crise sanitaire, mais un tsunami économique et social qui crée de l’incertitude, du doute, de la défiance et menace la vie et l’équilibre de toute la société. Il est donc temps de changer d’attitude, de sortir de la politique du tout défensif et de se résoudre à l’idée qu’il faudra désormais vivre avec le virus.

D’où le lien avec la notion de portée ou scope du projet actuel de notre gouvernance.

Je m’explique : la portée définit l’envergure du projet ou encore le périmètre. Elle détaille avec précision les inclusions et exclusions.

Le risque, lorsque le périmètre du projet est mal défini, c’est qu’il faille prendre en compte de nouvelles demandes/besoins en cours de projet, et que les délais et les coûts augmentent de façon incontrôlée et que le projet soit considéré comme un échec.

Il est donc important à ce stade de ne laisser aucune place au flou ou à l’amateurisme et de faire preuve d’une grande rigueur.

La question est : quel est le but/portée à atteindre pour considérer que la gouvernance a réussi dans la gestion de la crise sanitaire actuelle ? Quelle portée est visée ?

0 cas de Covid par jour ? 10 cas de Covid par jour ?, 20-30-50 ??

Quel nombre d’hospitalisés, de cas en réanimation, de malheureux morts ?

Y a-t-il des indicateurs ? Si oui, lesquels et sur quelle base ont-ils étés élaborés ?

Seule une direction identifiée (du mieux possible au regard des connaissances et des retours d’expérience multiple et diverse actuelles) peut mener le projet de remise sur pied du pays à bien.

Pour en revenir à la crise actuelle, le monde entier navigue à vue. Avec une seule certitude, qui fait là, en revanche, l’unanimité au sein de la communauté scientifique : le virus circule toujours et ne disparaîtra pas de sitôt

Il est donc important que la gouvernance actuelle soit la plus claire et réaliste possible, et surtout qu’elle apprenne des initiatives passées, qu’elle apprenne à gérer en mode AGILE, puisque nous ne pouvons nous baser que sur l’empirisme pour appréhender les étapes à venir.

Au début de la pandémie, le confinement a été présenté comme LA solution efficace, mais après le déconfinement, nous réalisons que ce sacrifice humain, économique et financier n’a pas suffi. Et que les dégâts collatéraux sont énormes : récession économique, pertes d’emplois, précarité accrue, dépression sociale, défiance populaire…

Les tergiversations actuelles empêchent toute possibilité de relance durable et, finalement, sèment le doute dans l’esprit des gens quant à la capacité des pouvoirs publics à gérer la situation malgré les efforts colossaux consentis et toute la bonne volonté du monde.

Ce n’est pas tant la maladie qui fait peur ou qui empêche de revivre ou de travailler, mais le climat d’incertitude dans lequel nous baignons tous.

La gouvernance a sans doute ses raisons, dispose de données que nous n’avons pas, mais prend ses décisions sur la base d’un référentiel, d’une ligne qui semble ne pas avoir bougé depuis le début de la pandémie : pour limiter la transmission du virus, il faut limiter au maximum les contacts

Une ligne qui peut se défendre, mais qui n’est, à mon sens, plus d’actualité, car beaucoup d’opérateurs économiques l’affirment aujourd’hui : le pays est certes déconfiné, mais il est toujours à l’arrêt, l’économie et le monde du travail vivent au ralenti. Impossible de discuter d’un contrat, de prendre un rendez-vous commercial, de planifier des investissements, de recruter…

Spectateurs devant la recrudescence de la pandémie, les gens attendent, observent, n’osent prendre aucune décision…

Bien sûr qu’entre santé individuelle et santé économique, le choix est difficile à faire, mais il serait impensable de laisser vivre le pays en sous-régime.

La politique défensive a peut-être donné des résultats au début de la pandémie, mais le virus ayant montré clairement qu’il était là pour longtemps encore, il est temps à présent d’apprendre à vivre avec.

De nombreux économistes et intellectuels appellent désormais à s’ouvrir à de nouveaux profils dans la gestion de cette crise. Des sociologues, des entrepreneurs, des psychologues, des acteurs associatifs avec pour objectif/portée : donner de la visibilité à la société et aux opérateurs économiques.

La relance de l’économie et du monde du travail doit primer et la gouvernance doit se concentrer sur l’essentiel : Concilier cet impératif de vie, de relance, avec la limitation de la propagation du virus.

Il faut donc assumer que nous devons apprendre à vivre avec le virus, travailler, investir, recréer de la richesse et des emplois, tout en œuvrant à améliorer le processus de diagnostic, de dépistage, de prise en charge des malades.

Bien sûr, sans relâchement face au respect des gestes barrières bien connues maintenant.

La gouvernance doit donc adopter une portée de projet nouvelle, transparente et porteuse d’espoir, qui redonnera de la visibilité et de la lisibilité aux agents économiques, entrepreneurs et consommateurs, tout cela en ayant des objectifs rationnels, pertinents, cohérents et surtout SMART.

Il s’agit maintenant de gérer au mieux de nos connaissances et non subir, prendre des décisions éclairées, peser le pour et le contre en intégrant toutes les parties prenantes, faire la balance avantages/inconvénients afin de relancer le pays en général et la machine économique en particulier.

Car le pire, à la fin de cette pandémie, n’est pas de compter nos morts, mais que l’on s’enfonce tous, et sur une longue durée, dans une déprime économique et sociale beaucoup plus dangereuse que la crise sanitaire actuelle.